Ce jeudi 10 octobre débute la semaine du steak-frites-salade, promue par l’Apaq-w. C’est l’occasion pour les éleveurs de la Fédération Wallonne de l’Agriculture de marquer leur soutien à cette initiative visant à mettre en valeur l’un des fleurons de notre agriculture : sa production bovine locale.

Celle-ci, intimement liée au sol et respectueuse de l’environnement et du bien-être animal, est en péril.

En moins de 30 ans, la Wallonie a perdu près de 2/3 de ses éleveurs de bovins viandeux. Les coûts de production ont fait un bond de 20 % sur les deux dernières années et le prix à la ferme baisse constamment depuis 2013.  Pourtant, les importations wallonnes de viande bovine sont en hausse. Cette tendance lourde et préoccupante va encore s’accélérer si une politique volontariste de soutien de notre élevage local n’est pas rapidement mise en œuvre. La Fédération Wallonne de l’Agriculture demande au nouveau Gouvernement régional d’y apporter une attention totale et urgente.

Pour redresser ce secteur en grande difficulté, il faut développer une politique de promotion renforcée, qui lutte contre la désinformation dont souffre notre élevage en matière d’impact sur la santé, l’environnement et le climat. Il est important que l’on permette au consommateur de poser un choix responsable et éclairé en appliquant un étiquetage clair et complet sur l’origine de la viande fraîche ou du plat préparé à base de viande qu’il consomme.

Tant dans l’Horeca que dans les unités de transformation de notre pays, notre viande wallonne doit aussi retrouver toute sa place. L’aval de la filière doit privilégier un approvisionnement local pour soutenir le maintien de notre élevage wallon fortement lié à la prairie (près de la moitié du territoire de la Wallonie).

Dans un souci de cohérence avec une volonté déclarée d’appliquer une politique plus radicale en matière de lutte contre le changement climatique, la FWA estime que l’ensemble de nos niveaux de pouvoirs n’ont pas d’autre choix que de soutenir avec une grande fermeté les éleveurs de chez nous, qui contribuent par leur travail au maintien d’une agriculture qui participe activement à cette lutte.