Du progrès dans le dossier

Le dossier relatif à l’adoption d’un mécanisme assurantiel en plus des calamités agricoles avance. Comme l’a indiqué le Ministre Willy Borsus répondant à une interpellation d’Eddy Fontaine, le modèle retenu est une adaptation du modèle assurantiel français, à savoir une assurance personnelle assortie de trois paliers d’intervention publique selon le niveau de gravité des dégâts.

Ronald Pirlot 

Face à la récurrence des événements climatiques sévères tels que rencontrés ces dernières années, a émergé l’idée d’un système assurantiel coexistant avec les calamités agricoles. Plusieurs systèmes d’indemnisation ont été étudiés par les instances wallonnes. «Celui que nous avons retenu s’inspire du modèle français» a précisé le Ministre Borsus, interpellé en Commission de l’Agriculture du Parlement wallon par le Député Eddy Fontaine.

«Nous prévoyons un subventionnement des primes à hauteur d’un taux jusqu’à 65% du montant des primes (pour être incitatif). Les événements couverts seraient le gel, la tempête, la grêle – c’est une couverture historique dans le monde agricole -, la glace – moins fréquente -, les pluies persistantes et abondantes, les inondations et la sécheresse, lorsqu’elle est sévère. En fonction de trois paliers – courant, significatif et/ou exceptionnel -, il y aurait à chaque fois une intervention, soit celle de l’agriculteur, puis celle de la Région…».

À noter que dans le modèle évoqué par le Ministre Borsus, l’assurance cohabiterait avec le fonds des calamités, ce dernier n’intervenant plus qu’en cas de risques les plus élevés.

«L’analyse de l’impact budgétaire et de la soutenabilité de ce système est en voie de finalisation au sein de mon administration» a précisé le Ministre Borsus. Laquelle administration peaufine le cahier des charges afin de pouvoir sonder les compagnies d’assurance pour savoir si offres (au pluriel) il y aura, connaître quelle seraient celles-ci et à quel montant. Histoire de connaître l’impact de ce système sur les finances publiques s’il devait se confirmer un subventionnement à raison de 65% du montant de la prime.

«Il est donc important de voir quel modèle serait praticable pour les agriculteurs (via la voix des syndicats agricoles dont la FWA), viable pour les assurances et d’avoir le go budgétaire du Gouvernement» conclut le Ministre Borsus.

Zoom FWA

La FWA se réjouit de cette évolution, fruit de nombreuses discussions avec le cabinet du Ministre Borsus.

Le modèle assurantiel français qui a été retenu nous semble également le plus intéressant.

Il s’agit d’un bon pas en avant pour une adaptation du système d’indemnisation aux changements climatiques. Un pas bien nécessaire au vu de l’urgence rencontrée.