L’agriculture : un acteur central de notre société !

Ce week-end des 22 et 23 juin, de nombreuses fermes wallonnes ouvriront leurs portes au grand public. Au-delà d’une volonté de faire (re)découvrir l’agriculture, son travail, les réalités quotidiennes de nos fermes, cette activité qui attire de nombreux visiteurs est aussi l’occasion de rappeler les missions essentielles assurées par le secteur et l’attention qu’il faut impérativement lui accorder pour lui permettre de les poursuivre sereinement.

La Fédération Wallonne de l’Agriculture veut rappeler que l’agriculture familiale wallonne assure de nombreuses missions au bénéfice de nos concitoyens et de notre société.

Parmi celles-ci, la première et la plus essentielle, reste de fournir une alimentation saine, de qualité en quantité suffisante pour nourrir la population.

Cette mission première que l’agriculteur assume au quotidien dans le respect strict et contrôlé d’une multitude de réglementations, est accompagnée d’un grand nombre d’externalités positives: l’entretien des paysages, très haute qualité sanitaire, respect de l’environnement et du bien-être animal, préservation de nos ressources naturelles et de la biodiversité. L’agriculture wallonne gère ainsi la moitié du territoire de notre région.

Le modèle agricole familial wallon est éco-responsable : son bilan en termes de production de gaz à effet de serre (13% des GES) est nettement plus favorable que celui que présente l’agriculture mondiale (25% des GES).

Aussi, la Fédération Wallonne de l’Agriculture veut rappeler qu’à l’occasion des nombreuses rencontres qui s’organisent dans le cadre des négociations  visant à la formation d’un gouvernement, l’agriculture doit impérativement être prise en compte comme un secteur économique essentiel qui est porteur de solutions pour le futur et les enjeux cruciaux auxquels notre société fait face. La FWA a, à ce sujet, développé une liste de douze priorités qui définissent le cadre dans lequel l’agriculture devra pouvoir fonctionner afin d’assurer ces missions sociétales. Vous trouverez ce texte en annexe.

La FWA se positionne comme interlocuteur légitime dans les débats de la société civile et est prête à rencontrer les familles politiques qui, comme l’ont récemment fait Elio di Rupo et Paul Magnette pour le PS, voudront la recevoir et l’intégrer comme un acteur central de la société, dans une réflexion sur l’avenir du secteur et la mise en place d’un cadre qui permettra à l’agriculture wallonne de déployer les solutions qu’elle peut apporter face aux défis du futur, notamment en termes de production alimentaire durable et d’énergies renouvelables, et de lutte contre les changements climatiques. 

 

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Parce qu’il est essentiel d’assurer à nos concitoyens l’accès à une alimentation saine, de qualité, et en quantité suffisante, tout en préservant à la fois notre agriculture, le climat, notre environnement et nos ressources naturelles, la FWA a défini ses 12 priorités pour notre agriculture. 

 

  1. Un revenu pour nos exploitations agricoles
  2. Toute décision politique (environnementale, économique ou sociale) doit tenir compte des trois piliers de la durabilité et en favorisant, comme préconisé par le Code wallon de l’Agriculture, le développement de l’agriculture écologiquement intensive.
  3. Une communication tant politique que publique qui reconnaît la haute qualité de toutes nos productions wallonnes et qui valorise les contributions positives apportées par le secteur agricole.
  4. La préservation d’un équilibre et d’une diversité dans nos filières végétales, autant qu’un soutien à notre élevage fortement lié au sol.
  5. La valorisation tant des circuits courts que d’une filière de transformation wallonne performante qui valorise et respecte TOUTES nos productions agricoles de qualité.
  6. La valorisation de nos productions dans les achats institutionnels.
  7. Des outils de soutien publics pour la mise en place de coopératives, d’accords de branche et d’organisations de producteurs, afin de permettre de rééquilibrer le pouvoir économique entre producteurs et acheteurs.
  8. Considérer la zone agricole comme un outil de travail, et donc la préserver, mais aussi comme une zone économiquement productive dans laquelle il faut permettre le développement de projets agricoles porteurs d’emplois et de plus-value économique dans le respect d’un cadre légal raisonnable et raisonné.
  9. Mettre en place une réelle simplification administrative, tant pour l’administration que pour nos exploitations.
  10. Favoriser l’accès aux innovations et encourager la mise en place des nouvelles technologies tant digitales qu’en matière de production d’énergies renouvelables pour notre secteur.
  11. Rendre notre secteur davantage compétitif tant sur notre marché intérieur que vis-à-vis du marché mondial. L’agriculture doit être une valeur dans les 3 piliers de la durabilité.
  12. Mettre en place une concertation sociale qui s’organise en toute transparence, qui privilégie l’analyse et la réflexion à la précipitation, et qui s’exerce pleinement en amont de toute décision.