«Alors que, dans un même temps, nos fruits se retrouvent sur les étals des supermarchés à 2€/kg, voire plus» renchérit Matthieu. D’où la question: à qui profite la marge bénéficiaire dégagée? Pas aux fruiticulteurs, qui sont dès lors venus réclamer un partage équitable de cette marge auprès de Comeos. «Sans que le consommateur ne soit obligé de payer plus!» ajoutent les producteurs de fruits.
Une première prise de contact qui n’apparaît pas comme fructueuse aux yeux de Matthieu. «Leur discours était très fermé. Ils nous ont dit qu’il n’y avait qu’une marge de 1,28% sur l’ensemble des produits alimentaires (coca, biscuits…) Ce chiffre n’est donc absolument pas représentatif de notre secteur» dénonce Matthieu. Lequel espère la tenue d’une prochaine rencontre entre Comeos et une délégation de fruiticulteurs. Et qu’elle pourra permettre de dégager un montant qui octroie une juste rétribution pour les producteurs. Histoire d’enrayer un désespoir qui va, chez certains d’entre eux, jusqu’à des scènes d’arrachage d’arbres fruitiers… pour dédier les terres à d’autres cultures.