A l’invitation de la FWA, la Ministre Tellier a rencontré une délégation d’agriculteurs vendredi dernier à Oreye pour constater sur le terrain les difficultés concernant la mise en application de l’obligation de couverts végétaux permanents (CVP) le long des cours d’eau. Des clarifications sont enfin ressorties de ces échanges constructifs.

José RENARD

Cette visite sur le terrain de la Ministre Céline Tellier était demandée depuis longtemps par la FWA et a été plusieurs fois reportée en raison des contraintes de l’agenda ministériel. Déjà fin juin, nous avions organisé avec nos élus de Wallonie picarde une action de sensibilisation à destination des décideurs politiques wallons. Plusieurs parlementaires, attachés parlementaires et représentants de cabinets ministériels avaient pu constater de visu la réalité des questions soulevées par la FWA. Rien de tel que des exemples concrets et des faits pour étayer une argumentation et une revendication.

Depuis l’adoption du décret du 02 mai 2019 instaurant l’obligation de couvert végétal permanent, la FWA a toujours plaidé pour que son application ne puisse intervenir qu’à partir du moment où une cartographie actualisée et facilement accessible serait mise à disposition des agriculteurs. En effet, l’absence de définition claire et objective du fossé et une cartographie pas à jour, conjuguées à des interprétations en sens divers de l’administration et des services d’encadrement plongeait de nombreux agriculteurs dans le doute.

Il était donc nécessaire, pour renforcer nos multiples interpellations, d’amener la Ministre de tutelle sur le terrain pour constater de visu les difficultés de nos agriculteurs. La patience finit bien souvent par payer. Et ce vendredi 21 octobre, une rencontre a finalement pu être organisée entre la Ministre Tellier et une dizaine d’agriculteurs de la section locale de Waremme. L’illustration des différences relevées entre la PAC on web et la situation réelle des parcelles et le déplacement le long d’un fossé au bord d’une parcelle cultivée avec CVP implanté ont permis de bien montrer à la Ministre la pertinence de nos revendications. Plus d’infos dans le reportage complet en page 4 de ce journal.  

La défense professionnelle agricole constitue notre ADN et constitue un des métiers de base de la FWA. Cette défense collective se base sur des revendications construites par nos structures décisionnelles, avec l’appui du personnel et toujours selon notre méthode FWA : travailler sans cesse à la sensibilisation des décideurs, entretenir des contacts permanents, agir en tant que force de proposition tout en cultivant la concertation et maintenir une pression constructive mais ferme, sur ceux qui prennent les décisions qui influencent notre secteur.

Et c’est une méthode qui porte ses fruits ! Le syndicalisme qui réussit est celui qui réfléchit, discute et concerte.