Ce 18 mai, le Ministre  Willy Borsus annonce par communiqué le lancement d'une 2ème étude relative au projet de Boucle du Hainaut porté par ELIA. 

Dans la foulée, le Ministre confirme avoir reçu les 66 avis demandés à des organismes et services administratifs. Ils sont à l’analyse, tout comme les résultats de la consultation publique. Parmi ces avis, celui de la FWA, dont nous vous rappelons si nécessaire qu'il n'était pas en faveur de la poursuite du projet. 

 

Dans son communiqué, le Ministre rappelle que le 6 janvier 2021, le Gouvernement wallon a été saisi par ELIA d’une demande de révision du plan de secteur relative à la réalisation d’une ligne électrique aérienne d’une capacité de transport de 6 GW à une tension de 380 kV, entre Mont-de-L’Enclus (à proximité du poste d’Avelgem), et le poste électrique de Courcelles.

La procédure avait commencé par une phase de consultation préalable du public et des communes à l’initiative du demandeur.

En amont de la procédure éventuelle de révision du plan de secteur, le Ministre avait souhaité être assuré de la nécessité de l’infrastructure mais aussi que les choix notamment technologiques opérés par la société ELIA, qui orientent la définition du tracé et les conséquences qui en résultent en termes d’aménagement du territoire, bénéficient d’une assise suffisante sur le plan de l’expertise scientifique.

2ème marché externe

Le Ministre a donc décidé d’initier un marché d’expertise relatif à la « Contre-analyse des études réalisées par ELIA et portant analyse ampliative de l’expertise réalisée par « Jing DAI ».

Ce marché a été attribué le 27 avril 2021 à l’experte canadienne Ménélika BEKOLO MEKOMBA, diplômée de l’École Polytechnique de Montréal et membre de l’équipe de planification du réseau d’électrique (production, transport et distribution d’électricité) de l’unique gestionnaire de réseau de la grande interconnexion du Québec (Hydro-Québec) pour lequel elle réalise les études de faisabilité, d’intégration et de maintenance requises pour déterminer les besoins du réseau électrique, assurer la fiabilité et garantir en tout temps l’alimentation des clients du réseau électrique.

Selon le Ministre, il s'agit donc d'une experte totalement indépendante par rapport à ELIA, ainsi que par rapport à l’expert qui a mené la première évaluation du choix technologique.

Rappel du calendrier

Le délai d’exécution est de 90 jours, avec une phase préalable de 10 jours pendant laquelle l’experte sollicite d’Elia les données nécessaires à l’accomplissement de sa mission. Tant que les données n’ont pas été fournies, le solde du délai d’exécution (80 jours) ne court pas. Le cahier des charges prévoit que l’objectivation du besoin doit s’appuyer sur une analyse des besoins en consommation, actuels et à terme, aux niveaux provincial, régional, national et international. 

Sur base de cette objectivation du besoin, il est prévu de déterminer la puissance nécessaire mais aussi d’évaluer les risques de saturation en cas de sous-dimensionnement ou de non-réalisation d’une nouvelle infrastructure.

De même, le cahier des charges pose explicitement la question de savoir si d’autres technologies de transport, une liaison en courant continu, d’autres niveaux de tension ou l’enfouissement peuvent constituer des alternatives crédibles au projet déposé par le demandeur.

Consultation préalable

Le dépouillement des résultats de la phase de consultation préalable du public est  toujours en cours au sein de l’administration.

Pour rappel, le Ministre a également sollicité l’avis de 66 organismes et services administratifs afin de prendre en compte toutes les dimensions du dossier, à savoir l’aménagement du territoire, la santé, l’environnement, l’agriculture, le patrimoine, …

La FWA dans ce dossier

La FWA, pour écrire son avis motivé que vous pourrez relire ICI, avait largement consulté des experts indépendants ainsi que les agriculteurs susceptibles d'être impactés par le projet. A l'issue de cette consultation, le comité directeur de la FWA a estimé ne pas pouvoir donner d'avis favorable à la poursuite du projet, considérant d'une part que son utilité n'était pas suffisamment démontrée, et d'autre part que les impacts potentiels pour le secteur étaient trop importants. 

 

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