Et quelles sont les solutions proposées? Pour la délégation, il était important de permettre un accès d’au moins 6 mètres, où les bêtes peuvent s’abreuver, mais aussi traverser. «C’est le problème de certaines parcelles» nous raconte encore Daniel «souvent, chez nous, les ruisseaux ne sont pas situés en bord de parcelles, mais au milieu. On se retrouve alors avec une prairie de 5 hectares, dans laquelle on va mettre 30 vaches, mais qui devront rester sur une seule partie de la prairie, puis devront être transférées sur l’autre, qui ne fait peut-être qu’un seul hectare et qui est donc trop petite… Sans compter qu’il faut avoir accès à cette seconde partie, ce qui n’est pas toujours le cas». Un non-sens pour cet éleveur, qui rappelle également que les solutions proposées pour apporter de l’eau au bétail ne sont pas toujours réalisables, ne serait-ce que compte tenu des risques de tension sur les réseaux de distribution publique et la sécheresse impactant les cours d’eau ces dernières années. «Aujourd’hui, nous connaissons des périodes bien plus sèches qu’avant, avec des ruisseaux qui peuvent descendre très bas en été… Les solutions d’abreuvoirs ne sont donc pas envisageables. La seule solution qui le soit, c’est d’amener des cubis d’eau en tracteur, et là, en termes d’écologie, on n’atteint pas vraiment l’objectif ».