Renouvellement de l'accord

Le BENELUX a renouvelé l’accord et le protocole de pacage transfrontalier. C’est-à-dire que les animaux provenant d’exploitations frontalières belges pourront toujours profiter des verts pâturages de nos voisins.

Aline Lecollier 

Cette année encore, les partenaires du Benelux ont renouvelé leur accord sur le pâturage frontalier afin de permettre aux animaux frontaliers de pâturer de chaque côté de la frontière.

Néanmoins certaines règles doivent être respectées.

Premièrement, il est important de respecter le terme de « Pacage frontalier ».  On entend par Pacage frontalier la mise en pâture d’animaux provenant de communes d’un des pays du Benelux dans des prairies situées dans des communes limitrophes de la frontière et situées dans le pays voisin. Ce pâturage ne peut excéder 12 mois consécutifs.

Deuxièmement, avant de faire pâturer ses animaux, il est obligatoire d’en faire une demande auprès des autorités. Cette demande d’autorisation doit reprendre les coordonnées du propriétaire du troupeau, le numéro de troupeau, le responsable de la prairie frontalière ainsi que sa localisation.

En plus de ces renseignements, le détendeur doit s’engager d'une part à ne pas introduire des animaux provenant de pays hors Union durant ce pâturage frontalier et d'autre à ne faire pâturer que des animaux correctement identifiés.

Pour les bovins

Les troupeaux effectuant ce pâturage transfrontalier doivent également respecter certaines conditions sanitaires. Les animaux doivent être indemnes de brucellose, de leucose, de tuberculose et d’IBR. Ils ne peuvent être en aucun cas atteints d’une maladie à déclaration obligatoire. En plus de ces restrictions sanitaires, il ne faut pas oublier les conditions reprises dans l’AHL pour la Bluetongue.

Pour rappel, les bovins de moins de 90 jours doivent être testés pour le BTV8 (test PCR) avec un résultat favorable endéans les 7 jours avant la date d’expédition. Les animaux doivent avoir été protégés individuellement avec un insecticide contre les attaques du vecteur du virus (Culicoïdes) pendant au moins 7 jours avant la date du mouvement.

Pour les ovins et caprins

Les règles administratives pour le pacage frontalier des moutons sont similaires à celles en vigueur pour les bovins.

Cependant, les éleveurs doivent établir leur propre liste d’animaux sur base de leurs marques auriculaires, étant donné que cette liste ne se trouve pas dans SANITEL et ne peut donc pas être établie par l'ARSIA. Cette liste doit être imprimée et non manuscrite.

La seule condition sanitaire qui nécessite une attention particulière est la fièvre catarrhale du mouton. C’est-à-dire que les animaux doivent être prémunis contre le sérotype 8 et remplir au moins l’une des conditions suivantes :

  • soit la vaccination a eu lieu au moins 60 jours avant le départ ;
  • soit une analyse de sang a été effectuée avec un résultat favorable au moyen de la PCR effectuée sur un échantillon pris au moins 14 jours après le début de la période d’immunité du vaccin ;
  • soit les animaux ont déjà été vaccinés et ils ont été revaccinés pendant la période d’immunité de la vaccination précédente.

De plus, les animaux doivent être protégés par un insecticide contre le vecteur de la FCO.

Un accord très positif

Cet accord entre les pays du Benelux garantit également à la Belgique que les animaux venant des Pays-Bas et du Luxembourg sont sains et indemnes de toutes maladies contagieuses. Cette garantie est extrêmement importante pour la FWA.