Gérald Schmitz vit, depuis le début de la crise de la peste porcine africaine, des moments difficiles. Contraint de faire abattre ses porcs, pourtant indemnes, car situés dans la zone du foyer, il n’a toujours pas pu remplir sa porcherie. Depuis le début de cet épisode pénible, Gérald Schmitz a pu s’appuyer sur l’aide de la FWA.

« Lorsque nous avons appris que notre région était touchée par la PPA, souligne Gérald, mes collègues éleveurs et moi avons tout de suite compris que nous allions traverser une période difficile. Très rapidement, le service d’études de la FWA a pris contact avec nous pour nous apporter le soutien et l’information bien nécessaires, car nous étions un peu perdus, et assommés par ce qui venait de nous arriver. » Dès le tout début de la crise, la FWA a en effet invité tous les éleveurs concernés à une réunion au cours de laquelle les implications de la découverte de sangliers contaminés ont été clairement expliquées. « Lors de cette première réunion, nous avons compris qu’aussi difficile que cela soit, il fallait faire abattre nos porcs pour protéger toute la filière », déclare Gérald Schmitz. Une fois l’ordre d’abattage lancé par les autorités et compris par les éleveurs, la FWA a entamé un travail de fond pour faire correctement évaluer et indemniser les pertes subies. De la récolte des chiffres au passage des experts, la FWA a œuvré pour s’assurer que les éleveurs perçoivent le juste prix pour les porcs perdus, en tenant compte du mode d’élevage et de la valorisation sur le marché. Idem pour ce qui est du paiement du « chômage » engendré par l’interdiction d’élevage.

« Tout au long de la crise, nous avons été constamment informés par la FWA lors de réunions, via un groupe de discussion Messenger créé par les gestionnaires du dossier à la FWA, ainsi que par mail. J’ai croisé des personnes de la région qui travaillent dans d’autres secteurs économiques tout aussi touchés, et ils nous envient ce lien constant avec notre organisation professionnelle ! »

Récemment, une nouvelle tuile s’abat sur les agriculteurs de la région : par crainte d’une dissémination de la maladie au travers des cultures dans la zone, l’AFSCA écrit aux agriculteurs pour leur signifier qu’ils ne pourront commercialiser leurs productions végétales qu’au travers de filières qui n’aboutiront pas dans l’alimentation porcine. Gérald Schmitz et ses collègues comprennent qu’il faut faire le maximum pour poursuivre les efforts pour protéger la filière. « Evidemment, nous ne voudrions en aucun cas que le sacrifice de nos cheptels n’ait servi à rien, et qu’on voie arriver la PPA par un autre biais dans les élevages belges. Nous pouvons donc comprendre cette précaution, mais il faut quand même que nous trouvions une solution pour valoriser nos céréales ». Alertée par les agriculteurs, la FWA a donc entrepris des démarches et a trouvé des négociants prêts à récolter et à isoler les productions de la zone, pour s’assurer qu’elles ne soient dirigées que vers des filières autres que les élevages porcins. « Il reste des détails à régler, précise Gérald Schmitz, mais ici encore, la FWA a été présente pour chercher et trouver des solutions. J’ai toujours cotisé à la FWA par principe, sans vraiment réfléchir à ce que cela pourrait m’apporter à titre individuel. Depuis le début de cette crise, par contre, je me félicite de l’avoir fait ! ».