Nous vous transmettons une communication importante de l'AFSCA, visant à tout mettre en oeuvre pour circonscrire le virus H5 (grippe aviaire très pathogène) qui fait une apparition notable en Allemagne et aux Pays-Bas. 

 

Aujourd’hui, les Pays-Bas et l'Allemagne ont notifié les premières infections par la grippe aviaire hautement pathogène H5 chez des volailles. Il s’agit des premiers foyers de cet automne dans ces pays :

  • En Allemagne, il s'agit d'une exploitation d'oies d’engraissement élevées en plein air dans le Schleswig-Holstein, au nord de Hambourg, à l'embouchure de l'Elbe. L'exploitation infectée est située dans une grande zone où des oiseaux sauvages contaminés avaient également été trouvés les semaines précédentes. Suite à ces découvertes, un confinement était déjà en place dans cette zone depuis la mi-octobre, mais il est possible que les oies aient déjà été infectées avant l’application de cette obligation.
  • Aux Pays-Bas, il s'agit d'un élevage biologique de poules pondeuses à Zeewolde, dans le Flevoland. Là aussi, le parcours en plein air a peut-être facilité l’introduction du virus.

 

Le type exact du virus aux Pays-Bas n'est pas encore connu ; on sait seulement qu'il s'agit d'un virus H5. En DE il s'agit d'un virus H5N1, c'est le virus qui a été retrouvé le plus fréquemment depuis l'été tant chez les oiseaux sauvages que chez les volailles. En ce qui concerne le type H, ces virus sont presque identiques aux virus de la saison précédente, mais souvent ils sont maintenant associés à un N1, qui n'avait été détecté que sporadiquement lors de l’épisode précédente.

La saison de la grippe aviaire semble donc être proche pour nous aussi. Au cours des 6 dernières semaines, des contaminations chez des oiseaux sauvages et/ou des volailles/oiseaux détenus ont déjà été confirmées dans toutes les directions en Europe et le nombre d'infections est en augmentation.

Les routes migratoires qui traversent notre pays sont également infectées, comme le montrent les contaminations observées autour de toute la mer Baltique ainsi qu'en Allemagne et aux Pays-Bas.

Ces nouveaux virus apportés lors de la migration des oiseaux s'ajoute à la circulation qui est restée dans les populations d'oiseaux locales pendant l'été.

Comme on le craignait déjà, une saison de grippe aviaire très lourde s’annonce donc.

 

L'AFSCA suit de près la situation et, dès que cela s’avèrera nécessaire, conseillera au Ministre Clarinval de déclarer - comme l'année dernière - une période de risque accru.

Il n'y a actuellement aucune indication de circulation accrue dans nos populations d'oiseaux sauvages, mais cela ne signifie pas que le virus n'est pas présent. Aussi chez nous, la grippe aviaire a continué à circuler à un faible niveau pendant les mois d'été.

Les Régions ont été informées de la situation il y a quelques semaines et ont en tout cas maintenu au cours de l'année écoulée un surveillance élevée concernant la mortalité suspecte chez les oiseaux sauvages.

 

Les obligations actuelles peuvent comme toujours être consultées sur le site web de l'Agence : https://www.favv-afsca.be/professionnels/productionanimale/santeanimale/grippeaviaire/mesures.asp.

L'AFSCA en appelle tous les acteurs de la filière avicole à faire preuve de prudence dans toutes les activités menées à l'intérieur et autour des étables et à accorder une attention particulière au chargement et au déplacement des animaux ainsi qu'à la biosécurité de la litière utilisée dans les étables. Les visites dans les étables par des personnes qui sont externes à l’exploitation doivent être limitées autant que possible et doivent toujours être accompagnées d'une application stricte des mesures de prévention.

Évidemment, aussi au niveau du transport d’animaux et d’œufs, une attention accrue à la propreté des matériaux utilisés (caisses, chariots, moyens de transport, etc.) est absolument nécessaire. L'AFSCA demande à tous les acteurs de faire un effort particulier à cet égard.

L'AFSCA veut également rappeler :

  • que les volailles des exploitations commerciales doivent toujours être nourries et abreuvées à l’ intérieur ou sous filets, n’importe la période de l’année et la localisation de l’exploitation ;
  • qu’une exploitation située dans une zones à risque pour les oiseaux sauvages ne peut laisser ses volailles à l'extérieur que si elles sont confinées en permanence.

L'AFSCA espère, que grâce à une approche stricte et sensée et la participation de tous, nous pourrons maintenir autant que possible la grippe aviaire hors de nos étables et poulaillers.