Du lait, au fait, qu’est-ce que c’est ? Par définition, le lait est un liquide blanc, opaque, très nutritif sécrété par les glandes mammaires des femelles mammifères. Dans nos régions, la majeure partie du lait consommé est du lait de vache, de chèvre ou encore de brebis. Le lait est un produit brut, qui ne nécessite pas d’être transformé pour être consommé. Il contient notamment de nombreuses vitamines et minéraux qui sont bénéfiques pour notre santé, tels que les vitamines A, D, B12 et B2 ainsi que du calcium. Cependant, il est préférable de faire bouillir le lait avant de le consommer pour éviter d’éventuelles contaminations. C’est pour cela que le lait commercialisé est chauffé à Ultra Haute Température (UHT).
Ce sont les différences d’origine, de fabrication et de composition qui font que les jus végétaux ne peuvent pas porter la dénomination « lait végétal ». En effet, Les boissons végétales proviennent de fruits ou plantes qui sont soumis à un nombre de procédés dont l’extraction de leur jus ainsi que des procédés leur donnant un aspect, une saveur et une valeur nutritive tentant de se rapprocher du lait de vache. Parmi ceux-ci, notons l’ajout de glucides, mais aussi de lipides. Ces boissons végétales, pour apporter une valeur nutritionnelle intéressante, doivent également être enrichies en vitamines et minéraux (calcium), tandis que ceux-ci sont naturellement présents dans le lait.
Mis à part le jus de soja qui est plus ou moins équivalent à ce niveau, la majorité des boissons végétales présentent un apport en protéines moins important que le lait de vache (3,7% pour le lait contre 0,5% pour les boissons végétales). De plus, les protéines présentes dans les boissons végétales sont de moins bonne qualité, entraînant plus de difficultés à les digérer.
Selon une étude américaine comparant la valeur nutritionnelle du lait de vache à celle de 17 boissons végétales commercialisées, l’index glycémique (capacité d’un aliment à augmenter le taux de sucre dans le sang) du lait se situe dans la catégorie dite faible (<55) tandis que la majorité des jus végétaux testés se situent dans la catégorie dite élevée (>70).
Et le calcium dans tout ça ?
Si le lait, le yaourt ou encore le fromage sont loués pour leur apport en calcium, c’est parce que ceux-ci contiennent naturellement plus de calcium biodisponible que les végétaux (c’est-à-dire qui peut être absorbé et incorporé dans les os). À titre de comparaison, le lait contient pour 1 portion (240ml) 300 mg de calcium qui peuvent être absorbé par notre organisme à 32,1%, ce qui équivaut à 96,3mg. Les épinards chinois eux, contiennent pour une portion de 125ml, 347mg de calcium mais son taux d’absorption s’élève seulement à 8,4% donc 29mg. Il faudrait donc 3,3 portions d’épinards chinois pour absorber l’équivalent en calcium d’une portion de lait. Rappelons que le calcium est primordial pour la structure de notre squelette, la contraction musculaire ou encore la coagulation sanguine, entre autres.
Les produits dérivés du lait comptent-ils pour du beurre ?
On ne vous l’apprendra pas, le lait n’est pas seulement consommé dans son état brut d’origine. Il est aussi utilisé pour fabriquer du beurre, des yaourts, du fromage ou encore de la crème. Ces appellations sont donc aussi protégées par la décision de la Cour de Justice de l’Union Européenne du 14 juin 2017. Cela signifie que des produits purement à base de plantes ne peuvent en principe pas être commercialisés sous les appellations « beurre », « fromage », « yaourt » et « crème ». Il existe cependant des exceptions pour des raisons culturelles ou en référence à une caractéristique physique du produit vendu. Voici les exceptions :
Lait d’amande, lait de coco, crème de … (utilisée pour décrire des soupes, des spiritueux ou des préparations de charcuterie), crème de maïs, crème de riz, crème d’avoine, crème d’anchois, crème d’écrevisses, crèmes de pruneaux/de marrons (ou autres fruits à coque), crème confiseur, beurre de cacao, beurre de cacahouète, fromage de tête, haricot beurre, beurré Hardy.
Gardons la laiterie au milieu du village !
S’il est vrai qu’à la FWA, nous sommes fans de bon lait de vaches wallonnes, nous ne crachons pas non plus dans la soupe des jus végétaux. Ils sont par exemple une alternative très intéressante au lait pour toute personne intolérante au lactose. Nous soutenons d’ailleurs également le développement de la filière de production de soja en Wallonie, grâce à l’appel à projet « Protéines végétales » ! Ce projet a pour but de soutenir la relocalisation alimentaire en Wallonie et ce en 3 axes : l’état des lieux, les essais agronomiques et le développement de filières. Et qui sait, peut-être aurons-nous un jour du jus végétal bien de chez nous grâce à cela.