«Une AG en phase avec la réalité»

Gilbert VerstraetenGilbert Verstraeten

«Le maître-mot de cette Assemblée générale est le réalisme, à l’image des discours entendus. Il m’apparaissait en effet indispensable d’être éclairé sur le contexte de la guerre en Ukraine, qui m’apparaît très préoccupante. A cet égard, j’ai particulièrement apprécié l’exposé du professeur Platteau sur le pourquoi du comment de ce conflit, comment on en est arrivé-là!

Je tiens également à souligner la faculté d’adaptation des politiques à la situation géopolitique mondiale actuelle. Là où il y a 2 ans on ne parlait que de verdissement, l’on en est revenu aujourd’hui avec un discours centré sur la production. C’est un fameux changement!»

«L’alimentation redevient prioritaire»

Michel ThienpontMichel Thienpont

«Ma première réaction par rapport à cette AG est liée à un souvenir personnel. La thématique de la guerre a en effet ravivé en moi le souvenir de la blessure encourue par mon père durant la Seconde Guerre Mondiale. Une blessure qui l’a marqué à jamais. D’où mes pensées pour nos confrères agriculteurs ukrainiens. Je tiens par ailleurs à souligner la clarté et la précision de l’exposé du professeur Platteau qui m’ont particulièrement séduit.

J’ai également trouvé la table ronde magnifique, avec deux Ministres (Borsus et Clarinval) qui savent de quoi ils parlent et osent dire les choses. J’en retiens ce besoin absolu d’assurer notre souveraineté alimentaire pour ne pas être dépendant d’autres pays. On voit où cela nous mène aujourd’hui sur le plan de l’approvisionnement énergétique!

Mais plus fondamentalement, la situation actuelle et l’inflation qui s’ensuit rappellent à tous ceux qui l’avaient oublié que l’alimentation constitue une priorité! Les loisirs et les vacances, c’est bien, mais avant tout il faut pouvoir se nourrir!»

«L’aberration des CVP»

Aline DepasAline Depas

«D’un point de vue général, cette AG était très intéressante. Je regrette juste qu’il y soit encore tant question de l’environnement. Une thématique qui se doit bien évidemment d’être présente dans notre secteur, mais dont nous semblons toujours être les uniques dépositaires. Il n’y a qu’à voir ces CVP (Couverture végétalisée permanente) que l’on nous impose encore et qui, dans beaucoup de cas, se révèlent une aberration. Or, l’environnement est l’affaire de tous, pas uniquement des agriculteurs. Pourquoi n’impose-t-on pas aux particuliers de laisser 10% de leurs jardins en broussailles au nom de la biodiversité? Nous en avons un peu marre que l’on tape toujours sur les mêmes. Ce n’est pas logique».

«Un très bon congrès!»

Jean-Pierre ChampagneJean-Pierre Champagne

«Nous avons assisté à un très bon congrès. Certes, j’aurais souhaité une participation un petit peu plus importante, mais le travail dans les exploitations ne manque pas en cette période. Ceci explique cela.

Une fois encore, les vrais défis ont été soulevés. A commencer par cette exigence récurrente de prix rémunérateurs pour les producteurs et communément acceptés par les consommateurs.

Seul petit bémol à mon sens, j’aurais aimé qu’il soit plus question de la recherche en agronomie. Je pense en effet qu’il existe à ce niveau-là une réelle opportunité d’utiliser les modifications climatiques pour arriver à produire, notamment, des oléagineux et des protéagineux, gages du maintien de cette agriculture familiale que nous défendons tous depuis des années».