La FWA et ses collègues de l'Agrofront devant le 16 rue de la Loi pour porter ses revendications face aux accords du Mercosur en juin 2019

Ce mercredi, le parlement européen a adopté un amendement majeur dans le cadre du traité qui devrait régir les relations commerciales entre l'Europe et les pays de la zone du Mercosur.

Cet amendement relève les inquiétudes européennes face à la politique environnementale pratiquée par le président brésilien Bolsonaro, qui va complètement à l'encontre des engagements définis dans l'accord de Paris, et qui n'est clairement pas de nature à aider la lutte menée contre le changement climatique.

L'ensemble des euro-députés belges francophone s'est rallié à cet amendement.

De son côté, la FWA se félicite de ce vote, qui va tout à fait dans le sens de ses revendications, relayées à de multiples reprises vers les parlementaires européens belges, comme vers l'ensemble du monde politique, la presse et le grand public.

mercosur

Pour rappel, la FWA a mené une campagne de sensibilisation aux impacts négatifs de l'accord tel qu'il est conçu, par rapport à notre agriculture européenne et en particulier wallonne.

La FWA l’a dénoncé dès le départ ces accords qui sont un total non-sens notamment sur le plan climatique. En acceptant d’importer des quantités importantes de sucre, de viande bovine, de volaille et d’éthanol issus d’Amérique du sud, les négociateurs européens du Mercosur se moquent littéralement des consommateurs et des agriculteurs. Les standards de production européens et a fortiori wallons, sont d’une sévérité extrême sur le plan environnemental, social, autant qu’en termes de bien-être animal. C’est très loin d’être le cas des productions sud-américaines qui auraient rejoint notre territoire si les accords avaient été confirmés en l’état.

Par ailleurs, alors qu’on demande à notre agriculture et à nos citoyens de faire des efforts pour contribuer à la lutte contre le changement climatique, les accords Europe-Mercosur tels que conçus initialement font mine d’ignorer que les productions sud-américaines sont, à cet égard, catastrophiques (déforestation, perte de biodiversité, usage de pesticides non autorisés en Europe)... avant même de prendre en compte le coût climatique de leur transport jusqu’en Europe.

Ces accords étaient d'autant plus difficile à accepter que toutes les productions concernées sont produites sur le territoire de notre région !

C'est donc un pas capital dans la bonne direction, notamment pour notre agriculture, qu'a posé le parlement européen aujourd'hui.