Eau, protection & préservation

Vous avez dit mercredi ? Vous avez dit journée mondiale de l’eau ? Nous disons un numéro d’ « agri’culture » dédié à l’or bleu (cet agri'culture date du 22/03/2023) ! Si l’eau est or, sa protection et sa préservation sont platine. Cela est d’autant plus vrai que la thématique s’impose un peu plus chaque jour comme un incontournable enjeu environnemental. Nos agriculteurs et nous-mêmes, à la Fédération Wallonne de l’Agriculture l’avons bien compris. C’est d’ailleurs pour cela que le projet Rés’eau, porté par la FWA et par la Société Publique de Gestion de l’Eau (SPGE), vise à mettre en avant les initiatives agricoles de protection de l’eau.

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Res'eau
Eau or bleu

Si l’eau est appelée « or bleu », c’est notamment parce qu’elle est indispensable à la vie : notre alimentation et par extension les cultures, en dépendent. Toute vie a besoin d’eau pour se développer. Dans le cas des cultures, un manque d’eau (aussi appelé « stress hydrique ») à certains stades critiques de la croissance des plantes (germination, floraison, …) peut porter de lourds préjudices à leur développement, ayant des incidences sur le rendement et/ou la qualité de la récolte. Avec le changement climatique, les épisodes de sécheresse tendent à se répéter et ce aux moments où les cultures ont le plus besoin d’eau : au printemps et en été.

Protéger la quantité

Innovation et agriculture sont deux concepts qui se conjuguent à la perfection. C’est aussi pour cela que des pistes sont explorées pour préserver la quantité d’eau malgré la pression grandissante sur cette ressource. Les modes de culture deviennent dès à présent plus sobres et résilients face aux sécheresse, l’irrigation de précision est graduellement de plus en plus privilégiée et des sources alternatives à l’eau potable pour l’irrigation sont utilisées. Grâce à ces moyens, l’agriculture et Res’eau cherchent à protéger le niveau des nappes phréatiques.

Protéger la qualité

Parce que la qualité de l’or bleu est toute aussi importante que sa quantité, nos agriculteurs veillent également à préserver cette première. Cela passe notamment par diverses pratiques permettant de réduire le risque de contamination de l’eau avec des molécules issues de produits de protection des plantes ou d’engrais. Cela passe nommément par une agriculture raisonnée et donc économe en intrants (les produits prémentionnés).

Les acteurs de la protection de l'eau en agriculture

  • Le sol 

Pour protéger l’or bleu, l’agriculteur entreprendra de régénérer le sol. Mais comment ? Cela passe par un travail superficiel du sol, c’est-à-dire un travail peu profond précédant la plantation d’une culture, mais aussi par la diversification des rotations de cultures ou encore le recouvrement du sol d’un couvert végétal en hiver (autrement dit : implanter une culture qui restera sur le champ durant tout l’hiver). L’objectif ? Favoriser le taux de matière organique dans le sol et donc son activité biologique qui constitue une barrière filtrante qui dégradera les potentiels contaminants avant qu’ils n’atteignent les réserves d’eau. Ces techniques permettent également de limiter le ruissellement de l’eau dans les champs et ainsi brider les risques d’érosion et d’inondation en cas de pluie extrême.

 

  • Les cultures de couverture

CIPANNous vous en parlions dans le paragraphe ci-dessous, aussi appelées « cultures intercalaires pièges à nitrate » (CIPAN), les cultures de couverture sont semées majoritairement après la culture principale et ne seront ni détruites ni récoltées à l’automne. Pourquoi ? Elles constituent des alliées à la valeur inestimable pour les sols : elles favorisent les micro-organismes qui y vivent, les protègent de l’érosion, en améliorent la structure, retiennent les fertilisants à leur surface et favorisent l’infiltration. Elles sont également appelées CIPAN pour leur capacité à retenir l’azote à la surface du sol, éviter qu’il n’arrive aux nappes et favoriser la fertilisation de la culture suivante. Doit-on encore vous convaincre des avantages, tant agronomiques qu’environnementaux, de ces cultures que tous nos agriculteurs pratiquent ?

 

  • Les prairies

Elles présentent les mêmes avantages que les CIPAN, avec l’avantage sur ces dernières de le faire toute l’année. Elles représentent donc véritablement un rôle de tampon pour la protection de la qualité des eaux. C’est notamment pour le rôle si indispensable des prairies que le maintien de nos élevages wallons, qui pâturent et entretiennent nos prairies, représente un enjeu agro-environnemental essentiel.

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Prairie

Pour résumer

Notre agriculture et la multitude de services écosystémiques qu’elle apporte à notre belle Wallonie, en plus de son rôle nourricier, est essentielle. En matière d’eau, les terres de cultures, et particulièrement les prairies, ont un rôle prédominant dans l’infiltration des eaux, la recharge des nappes phréatiques et la diminution des risques d’inondation, au contraire de nos villes bétonnées.

Res'eau

Plus de détail sur le projet Res’eau : mené par la FWA et financé par la SPGE, il vise à soutenir et mettre en avant les initiatives agricoles favorables à la protection quantitative et qualitative de l’eau, en favorisant les échanges d’expériences entre agriculteurs sur certaines pratiques agricoles. Plus d’informations sur le projet : https://www.fwa.be/reseau

Vous souhaitez être tenu informé des évènements à venir ou communiquer sur certaines pratiques ? Contactez Alice Cousin à l’adresse alice.cousin@fwa.be ou au 081/627.422