Si la situation actuelle peut être problématique, entre autres en ce qui concerne les semis de printemps, l’épandage ou le stockage du fumier, il est difficile de prédire la suite des événements d’un point de vue agronomique ou météorologique. Cependant, rien n’est perdu… La saison ne fait que commencer et la suite dépend de la météo des semaines à venir, selon le chercheur du CRA-W.
«Un point positif de la météo actuelle est qu’elle a pu recharger des nappes phréatiques mises à mal ces dernières années. Ça ne veut pas dire qu’on va éviter un épisode de sécheresse, mais cela devrait être positif pour notre région. Actuellement, la pluie n’est donc ni exceptionnelle ni problématique… J’ai davantage peur pour les arbres fruitiers puisqu’ils ont besoin d’un certain nombre d’heures de froid sur l’hiver pour leur développement. Il n’y a qu’en Ardenne ou en Lorraine belge où le seuil des 1.500 heures de froid a été atteint cette année.»
La situation est donc autant exceptionnelle… Qu’elle ne l’est pas. Il faut donc savoir relativiser et «laisser faire les choses» sans paniquer. Serait-on arrivé dans un nouveau paradigme météorologique belge? C’est possible. Va-t-on devoir s’habituer à semer plus tard? Là aussi, c’est possible… Mais seul l’avenir nous le dira. Parce qu’après la pluie vient le beau temps, même en Belgique.