Par communiqué, le Ministre Borsus annonce qu'avec l ’APAQ-W et le SPW Agriculture,  il souhaite intégrer les produits agricoles dans la liste des produits pouvant être acquis avec des éco-chèques. Cette démarche est partagée par les interlocuteurs flamands, tant la Ministre Crevits que le VLAM et l'administration régionale flamande de l'Agriculture.

Pour rappel, cette reconnaissance est une revendication portée par la FWA dans le cadre de son initiative "Sors tes chèques en ferme".

L'objectif est  de permettre aux travailleurs de valoriser leurs éco-chèques dans des points de vente de produits agricoles locaux (vente directe).

Pour la FWA, outre cet aspect, l'initiative permettrait de rendre les points de vente en ferme encore plus attractifs, et de reconnaître aussi que l'agriculture locale dans son ensemble, sans distinction de mode de production, s'inscrit véritablement dans une démarche de durabilité.  

Pour aider à cette évolution vers l'usage des éco-chèques dans tous les points de vente à la ferme, un système de labellisation doit être mis en place pour permettre d’identifier les produits vendus dans ces points de vente. La collaboration inter-régionale de création du label doit permettre de faire avancer ce projet sur l'ensemble du territoire belge. Le concept serait donc géré par le VLAM pour la Région flamande et par l’APAQ-W pour la Région wallonne. Les agriculteurs bruxellois pourraient choisir de s’adresser à un des deux organismes.

On le sait, les éco-chèques ont déjà prouvé une influence positive sur le comportement d’achat du consommateur en Belgique : ils favorisent un comportement d’achat responsable.

Actuellement, seuls les produits labellisés bio peuvent être payés avec des éco-chèques. Les éco-chèques doivent « permettre de (ré) orienter le comportement d’achat des travailleurs vers des produits et services qui présentent une valeur ajoutée sur le plan écologique et de pérenniser ce comportement d’achat ». Pour la FWA, les produits agricoles wallons correspondent pleinement à cette définition. Nous nous réjouissons donc du soutien du ministre dans ce projet.  

Avant que cette proposition d'extension de l'usage des éco-chèques ne se concrétise, il faut toutefois qu’elle soit d’abord validée par le Conseil National du Travail qui est la seule institution compétente quant à l’évolution de la liste des écochèques. Le CNT annoncera une mise à jour de cette liste en septembre 2021.

La vente directe à la ferme répond clairement à cet objectif grâce à son impact positif sur l’environnement. De plus, elle permet une diminution du transport des produits, des emballages, du gaspillage alimentaire et de la consommation d’énergie.

Par ailleurs, la vente directe a également des impacts positifs indéniables en termes de soutien à l’économie locale, de sensibilisation à la qualité des produits de proximité et de lien social entre producteur et consommateur.