Chantés par Carla Bruni, ces quelques mots peuvent résonner agréablement à nos oreilles. Il n’en va pas de même quand ils deviennent la base d’interprétations erronées, voire de désinformations.

José RENARD

C’est un fait. L’adoption du Plan stratégique wallon pour la PAC 2023-2027 par le Gouvernement wallon et sa validation par la Commission européenne ont souffert d’un retard certain. Avec comme conséquence que cette nouvelle PAC est entrée en vigueur le 1er janvier dernier sans que la législation wallonne qui traduit les mesures du plan stratégique en droit wallon soit formellement adoptée. Il faudra encore attendre quelques semaines pour l’adoption et la publication de cet ensemble d’arrêtés. Cette situation provoque des incertitudes que nous dénonçons depuis de nombreux mois. Les agriculteurs ont dû et doivent encore opérer des choix que ce soit en termes d’assolement, d’adhésion ou non à certains éco-régimes, ou encore d’investissement sans connaître l’ensemble des réglementations applicables.

La FWA, et en particulier sa direction Conseil, Analyse et Politique, nouvelle dénomination du Service d’études, ont déployé un travail colossal dans ce dossier. D’abord pour que nos revendications définies par le Groupe de travail PAC et validées par notre Comité directeur soient dûment intégrées dans le Plan stratégique. Pensons notamment à l’enveloppe budgétaire pour les aides couplées au secteur bovin que d’aucuns auraient bien vu disparaître, ou en tout cas voir en forte diminution. Nous n’avons pas tout obtenu, en particulier en matière d’éco-régimes accessibles au secteur des grandes cultures et dans d’autres cas, il a fallu passer sous les fourches caudines de la Commission européenne. Mais tout ce travail de la FWA et nos actions de fin 2021 ne sont pas pour rien dans les équilibres du plan stratégique.

La FWA a multiplié la diffusion de l’information sur le contenu et les mesures du plan stratégique : nombreuses présentations au Comité directeur et au Conseil général, webinaires de présentation, multiples articles dans Pleinchamp, résumé du plan stratégique et fiches techniques dans l’espace membres de notre site Internet. Cela ne palliera pas complètement l’absence de législation et les incertitudes qui en résulte. Mais je veux rappeler et souligner tout ce travail venu s’ajouter aux centaines d’heures de concertation et de relecture des textes.

Alors il est parfois difficile d'entendre en réunion ou de lire: «quelqu’un m’a dit que la législation serait désormais ainsi…» ; «il faudrait faire telle chose…» ; «telle action ne serait plus éligible»… et ce, tout à fait a contrario de ce que la FWA a expliqué . Il est compréhensible que les incertitudes conduisent à des interprétations différentes. Mais ce n’est pas supportable de voir ces divergences s’amplifier et se multiplier. Ça l’est encore moins lorsque quelqu’un affirme avec aplomb : «et d’ailleurs c’est la revendication de la FWA», alors que la FWA, dans tous ses commentaires, revendique précisément le contraire. Est-ce encore de l’incompréhension ou de la volonté d’affaiblir le rôle de la FWA et de le présenter sous un mauvais jour, quand ses services ont déployé toute leur expertise dans les concertations organisées par le SPW et le Gouvernement. C’est la répétition de ces situations qui devient exaspérante et source de questionnement quant aux objectifs de ceux qui alimentent ces rumeurs.

Ce dont vous pouvez être certains, c’est que tous les jours, la FWA, ses élus et ses services travaillent durement à la défense de l’agriculture familiale wallonne et à l’information la plus complète possible de nos membres.