Le reportage « Gluten, l’ennemi public » diffusé ce mercredi soir  (7 avril 2021) dans l’émission « Investigation » de la RTBF soulève la question de la hausse du nombre de consommateurs présentant une intolérance au gluten. La FWA, qui n’estime pas disposer de l’expertise pour expliquer ce phénomène, tient cependant à relever quelques éléments cruciaux qui ressortent de ce documentaire.

La hausse du nombre de personnes semblant présenter une intolérance au gluten pose en effet question, et mérite qu’on s’y intéresse.

Sans revenir sur les explications avancées dans le reportage (dont essentiellement l’usage du glyphosate), la FWA souligne plusieurs éléments essentiels qui ressortent de celui-ci.

L’agriculture wallonne a largement amorcé le virage de l’utilisation raisonnée du glyphosate. La pulvérisation de glyphosate sur les cultures avant récolte, y inclus pour la destruction de certaines adventices, est interdite chez nous depuis fin 2016, ce qui est bien relevé dans le documentaire « Gluten, l’ennemi public ». L’émission relève très justement qu’en matière de présence de traces de glyphosate dans l’alimentation, on peut incriminer les importations issues de régions du monde où l’usage de la substance est nettement moins restrictif que chez nous. La FWA relève également que des cultures d’OGM résistants au Glyphosate (« Roundup ready ») sont présentes à très large échelle dans ces régions. Ces cultures OGM sont désherbées avec du glyphosate à des doses 10 fois supérieures à ce qui est pratiqué en Europe.

Ainsi, en 2018, dans l’ensemble des états membres de l’UE + l’Islande et la Norvège, 9.573 échantillons de denrées alimentaires ont été analysés pour y mesurer la présence éventuelle de glyphosate. Dans 98% des échantillons, aucune trace de glyphosate n’a été retrouvée.

On peut en conclure que pour protéger le consommateur, favoriser l’utilisation de matières premières wallonnes dans nos filières alimentaires ne peut qu’être positif. La FWA rappelle qu’elle a défini le développement des filières wallonnes comme l’une de ses priorités.

On ne peut pas vendre chez nous ce qu’il est interdit d’y produire. Une fois encore, pour protéger nos consommateurs, tout en soutenant notre agriculture locale, la FWA rappelle ce principe qui devrait prévaloir dans tous les accords commerciaux. Les normes de qualité sévères qui sont imposées à l’agriculture européenne et a fortiori wallonne n’atteindront leur objectif de protection de la santé publique et de l’environnement que si l’on interdit la vente sur notre territoire de productions issues de pays tiers et ne répondant à ces standards.

C’est la position que la FWA a toujours défendue et continuera à défendre dans le cadre du Mercosur, comme des autres négociations commerciales internationales.