Mais ces innovations ont bien évidemment un coût. Ainsi, Simon s’est renseigné. Pour renouveler son matériel de pulvérisation, il lui faudrait entre 150.000 et 180.000€. Un fameux investissement qui, dans le contexte ambiant d’une règlementation sans cesse mouvante en matière de pesticides, s’avère particulièrement risquée car aléatoire. Car quid des usages autorisés à l’horizon 2030?
Et ce n’est pas l’aide actuelle de la Région wallonne qui est de nature à l’inciter à franchir le pas. «J’ai calculé que j’avais droit à 26% de 52.000€, soit 13.500€. En Flandre, ils reçoivent nettement plus». Idem en France où, dans le cadre du plan de relance qui a suivi l’invasion russe en Ukraine, le Gouvernement a décidé d’octroyer des «aides au renouvellement des agroéquipements nécessaires à la transition agroécologiques». En matière de pulvérisation/épandage, cette aide se chiffrent à 30% du prix d’achat pour tout nouvel équipement. L’objectif étant de réduire l’usage des intrants et des produits phytopharmaceutiques. Un objectif partagé en Wallonie, mais sans visiblement s’en donner les mêmes moyens.