Vers un peu plus de souplesse ?

Elles constituent l’une des raisons de la colère qui gronde dans le monde agricole aujourd’hui, l’agriculture de dates et la complexité de la mise en pratique des nombreux règlements. L’un des coupables, le Programme de Gestion Durable de l’Azote (PGDA) faisait jusqu’alors preuve de peu de souplesse. Un programme dont le Cabinet Tellier se félicite désormais d’avoir assoupli les mesures pour faciliter le travail des agriculteurs… 

Annoncés dans un communiqué, les changements concernant le PGDA entendent « réduire la charge administrative qui pèse sur nos agriculteurs » avance le Cabinet de la Ministre wallonne de l’Environnement.

Tolérance datée

L’un des assouplissements annoncés concerne l’agriculture de dates. Un non-sens pour les agriculteurs, l’agriculture de dates devient d’autant plus obsolète au vu du changement climatique et des variations météorologiques qu’il entraîne. Le Cabinet Tellier entend mettre en œuvre une marge de tolérance « de quelques jours pour l’épandage ou le semis en cas de conditions climatiques défavorables », cela en plus du maintien de la possibilité d’activation de dérogations. C’est à l’organisme Protect’eau que reviendra la tâche d’activer cette période de tolérance, sur base de son expertise scientifique. Enfin, la mesure sera à l’étude durant 2 ans déclare le Cabinet Tellier.

Suis la carte…

Le PGDA s’appuyait jusqu’à présent sur la cartographie antiérosive de la PAC 2023-2027, autrement connue sous le nom de cartographie BCAE5. Désormais mise de côté en attente d’une révision pour la BCAE5, c’est le PGDA qui signe également un retour au système cartographique R10-R15, pour la période transitoire 2024-2025… Il reste à voir comment, en pratique et sur le terrain, ces mesures simplifieront réellement la vie et le travail des agriculteurs.

Stockage de fumier au champ

Dernière annonce au sujet du PGDA, l’activation d’une mesure qui donnera aux agriculteurs la possibilité de compostage du fumier pour prolonger d’un mois la période de stockage au champ de celui-ci.

L’ensemble de ces propositions doit encore faire l’objet d’une approbation par le Gouvernement wallon avant leur mise en application concrète.