En réalité, le débat ne doit pas s’articuler autour de « Faut-il manger ou non de la viande » mais plutôt sur le « mieux manger » de la viande – principalement rouge -, en fonction des besoins de chacun, de sa physionomie, de son activité,… Manger ou ne pas manger de viande n’est ni bon ni mauvais en soi. L’important est de manger de tout et de n’abuser de rien puisque, comme chacun le sait, l’excès nuit en tout. Ainsi, l’activité physique est essentielle à votre bonne forme physique. Mais si vous courez 7 marathons en 7 jours, il y a peu de chances que votre corps apprécie l’effort. Il en va de même pour la viande : surconsommer de la viande ou des produits d’origine animale, c’est aussi un exercice d’équilibriste. L’excès de consommation de produits animaux peut entraîner un déséquilibre nutritionnel, qui peut favoriser le surpoids ou les maladies cardiovasculaires. Le Conseil Supérieur de la santé belge recommande ainsi, pour diminuer ces risques cardiovasculaires, de limiter sa consommation de viande rouge à hauteur de 300 grammes par semaine. L’Organisation Mondiale de la Santé, elle, recommande de se limiter à 500 grammes de viande par semaine, soit d’en manger un jour sur deux. L’important, c’est le régime alimentaire dans son ensemble (type de viande, accompagnements, quantité, qualité,…), pas la consommation d’un aliment spécifique.
Alors, à la question « Faut-il manger ou ne pas manger de viande ? », on a envie de répondre que, comme en politique, aucun extrême n’apporte de solution. L’équilibre se trouve dans l’entre-deux, comme un éternel retour au funambulisme.