Si le droit de propriété est absolu et qu’il est bien entendu interdit d’entrer sur la propriété d’autrui sans son autorisation, le droit de glanage est quant à lui une exception ancestrale au droit de propriété qui date de l’époque où l’aide publique n’existait pas. Cette exception doit évidemment rester limitée strictement au cadre du glanage. Aujourd’hui, avec l’existence des CPAS, il peut effectivement y avoir débat sur l’existence du droit au glanage. Cependant, ce droit subsiste bel et bien dans le Code rural. Pour contenter tout le monde, le juste milieu et le terrain d’entente entre agriculteurs et glaneurs se situera quelque part entre courtoisie et communication. Il sera toujours apprécié des premiers que les seconds demandent l’autorisation d’accéder aux champs pour glaner les restes de récoltes. De même, pour des récoltes comme les oignons qui reposent sur les champs dans un premier temps, il est toujours bon de signaler aux glaneurs, parfois mal informés sur les pratiques agricoles, que ramasser des récoltes au repos au champ, est en fait du vol.