Le CAP a trouvé son nouveau directeur : ce sera Benoît Thomassen, bio-ingénieur de formation passé notamment par le Collège des Producteurs. Homme d’idées et d’expérience, Benoît Thomassen arrive au CAP avec des projets plein la tête et des dossiers plein les bras. Et ça tombe bien car, en ce moment, l’agriculture ne manque pas dossiers chauds. De quoi surmotiver ce nouveau directeur qui n’est pas venu à la FWA pour se tourner les pouces, loin de là !

Benoît Thomassen

C’est dans son nouveau bureau qu’il n’a pas encore eu le temps d’aménager que Benoit Thomassen nous accueille le temps d’une interview. « Je ne savais pas qu’on allait faire des photos sinon j’aurais un peu décoré » lance-t-il, rieur, en préambule. C’est que l’homme n’occupe ce bureau que depuis peu de temps : au moment de l’interview, cela fait à peine 8 jours que Benoit Thomassen est le nouveau directeur du CAP, le service Conseil Analyse et Politique (l’ancien service d’étude) de la FWA.

Un nouveau… cap mais pas une révolution pour ce bio-ingénieur spécialisé en agronomie intégrée ayant, entre autres, fait ses armes en tant que chargé de mission au Collège des Producteurs. Un job au travers duquel il a pu s’exercer à la représentation et aux négociations aux niveaux régional, fédéral et européen au point de devenir le présidents de diverses instances syndicales européennes actives dans les produits de la pêche et de l’aquaculture... Avant d’être remercié quelques années plus tard, jugé trop syndicaliste et trop porté sur la défense des producteurs tant pour le Collège des Producteurs que pour l’administration. De quoi lui ouvrir grand les portes du principal syndicat agricole de Wallonie après un bref passage chez CBC en tant que chargé des relations agricoles !

Un papa poule à l’avant-garde des dossiers chauds

Benoît ThomassenImpossible de parler de Benoit Thomassen sans parler du papa poule qui l’habite. Ce père de deux jeunes enfants avoue tenter de passer un maximum de temps avec eux quand il ne jongle pas avec les derniers dossiers chauds du monde agricole… Ou qu’il ne rénove pas lui-même sa maison de fond en comble. Un côté bâtisseur qu’il compte bien mettre à profit au CAP, « au cœur de la fourmilière FWA » comme il aime le raconter : « J’aime le challenge et être à l’avant-garde des dossiers qui arrivent, avoir une vision à 360° sur l’actualité agricole tout en créant des ponts avec nos partenaires. » Preuve en est : à peine a-t-il eu le temps de finir sa phrase que le voici appelé en urgence par Marianne Streel pour apporter sa vision au dernier dossier brûlant du moment… De quoi ravir l’homme de challenge qu’est Benoît Thomassen !

De retour dans son bureau, le nouveau directeur du CAP embraie sur les défis qui l’attendent, tout d’abord en termes de management, puisque le voilà à la tête d’une équipe nombreuse aux expertises diverses et variées « avec qui je suis certain du bon travail à venir », mais aussi en termes agricoles vu qu’il entend maîtriser tous les sujets qui arriveront sur son bureau « et vu le contexte actuel, entre la PAC, la BCAE 5, la loi de restauration de la nature et les rushs de fin de mandat politique qu’on aperçoit actuellement, on ne manque pas de dossiers chauds ! »

Être incontournable du champ à la table des négociations

Au moment d’aborder ses objectifs et sa vision du poste, Benoît Thomassen ne se lance pas dans des chiffres ou des statistiques mais parle plutôt en termes d’efficacité : la FWA doit être « la première sur la balle et être incontournable dans les négociations sans jamais oublier son objectif premier : être utile au monde agricole. » Pour le nouveau directeur CAP, l’agriculteur et le service à l’agriculteur doivent être la priorité de son service. Une direction qu’il compte bien étayer avec sa connaissance des réalités du terrain « pour que la théorie colle le plus possible à la pratique. »

Son second chantier sera politique : être au cœur des dossiers chauds tout en étant un partenaire incontournable à l’élaboration de ceux-ci, il en a le goût et l’expérience. Il en va de même pour les situations conflictuelles et les négociations tendues avec lesquelles il a maintenant l’habitude d’évoluer, ayant quelques beaux succès à son actif dans ses précédentes carrières. Une vie antérieure qui a permis à ce passionné d’histoire - principalement du 19e siècle, une époque de grands changements et de révolutions technico-sociétales nous explique-t-il - de rencontrer un grand nombre de personnes et de créer beaucoup de ponts, un réseau qu’il entend consolider au nom de la FWA et au service des agriculteurs wallons. Une envie qu’il résume en une phrase, toute simple mais qui représente bien l’homme depuis peu à la tête du CAP : « Uni, on est plus fort ! »