Les Engagés ont fait de l’urgence climatique un socle sur lequel construire leur programme. En misant sur la neutralité carbone d’ici 2050 et sur un pacte citoyen pour la transition, le mouvement veut « régénérer le vivant » et refuse de « réduire la nature à un ensemble de ressources exploitables jusqu’à l’épuisement ».
Pour ce faire, le mouvement veut réduire les émissions de CO2 liées à l’énergie fossile de 90%, diminuer drastiquement les émissions de CO2 importées (issues de productions étrangères achetées en Belgique), valoriser l’énergie renouvelable, développer le nucléaire de nouvelle génération,…
Le mouvement entend aussi protéger la biodiversité de nombreuses manières dont l’interdiction de l’utilisation des pesticides d’ici 2040. Un objectif non sans conséquence pour l’agriculture dont la transition serait réalisée, selon le manifeste du parti, par étapes et en soutenant les agriculteurs. On parle ici de primes à la transition énergétique et écologique, d’aides à l’investissement, à l’acquisition de machines électriques, à l’installation d’unités de production d’énergie renouvelable,… Point positif : Les Engagés entendent interdire l’importation de produits contenant des résidus de pesticides dès 2030, pour préserver la santé des consommateurs mais aussi éviter une concurrence déloyale pour les producteurs du pays. L’objectif serait donc de favoriser une transition agricole sans fragiliser financièrement les agriculteurs…
Et si le mouvement veut instaurer des mécanismes d’ajustement aux frontières de l’Europe pour contrer les produits importés « low-costs », à l’empreinte carbone élevée et aux normes de qualité sanitaire plus aléatoires, c’est pour favoriser une rémunération équitable des agriculteurs, un objectif que recoupent de nombreuses idées du mouvement en vue de renforcer l’attractivité du métier via un revenu décent.
Enfin, en matière de transmission, Les Engagés veulent éviter une concentration accrue des moyens de production et une homogénéisation des modèles agricoles et des campagnes. En d’autres termes, le parti veut réguler le marché foncier agricole pour éviter toute spéculation et financer un dispositif de transmission des fermes.