Pour rappel, cette proposition de loi européenne sur la restauration de la nature vise à restaurer les habitats naturels tels que l’on pouvait les rencontrer il y a 70 ans. Cette proposition de loi amènerait à nouveau des terres agricoles à être converties en zone Natura 2000, sans aide financière supplémentaire pour l’agriculteur et sans réelle compensation à la clé pour la perte de productivité et de moyens de production. Ces implications, couplées à une absence d’étude sur les impacts sociaux et économiques de la loi, sont tout bonnement inacceptables et rendent la proposition de loi, en l’état, inadmissible pour le monde agricole.
C’est pour cette raison que pas moins de 20 nationalités européennes, plus de 300 personnes et 50 tracteurs sont venues à Strasbourg manifester le désarroi du monde agricole face à cette proposition de loi. Plusieurs députés européens ainsi que les présidents des organisations agricoles ont pris la parole pour appuyer leur accord sur le principe de restauration de la nature tout en soulignant fermement que le texte devait être revu afin d’être applicable de façon réaliste pour les agriculteurs. Au centre des prises de parole, la souveraineté alimentaire européenne n’a pas manqué d’être mentionnée, celle-ci étant mise en péril si cette loi devait être appliquée telle que proposée actuellement.
Nous ne manquerons pas de vous tenir informés de l’issue du vote concernant cette loi qui a lieu le 12 juillet.
