Le sommet UE – CELAC de ces 17 et 18 juillet

En ce début de semaine se tenait à Bruxelles un sommet interrégional entre l’Union Européenne et les pays d’Amérique Latine qui a abordé un large éventail de sujets, tels que le développement durable, les matières premières essentielles, la lutte contre le changement climatique, la sécurité régionale, les droits du travail et l'égalité entre les hommes et les femmes.

En marge de ce sommet, se tenaient les discussions quant à l’accord de libre-échange avec les pays du Mercosur. Bien qu’il n’y ait pas eu d’avancée majeure, le Président brésilien Lula a déclaré préparer une contre-proposition en réponse à la proposition de protocole additionnel engagé par la Commission Européenne. Ce protocole ajouté à l’accord initial conclu en 2019 comprend, entre autres, les clauses miroirs imposant les mêmes standards environnementaux de production.

Le Président brésilien s’est dit confiant de conclure l’accord d’ici la fin de l’année. L’occasion pour nous de rappeler notre position sur cet accord de libre-échange : la FWA est favorable à l’exclusion d’un certain nombre de produits sensibles issus de son agriculture (notamment la viande bovine et la volaille ainsi que le sucre et le bioéthanol) des négociations commerciales en cours. Il est urgent de ramener de la cohérence entre la politique agricole ainsi que les injonctions environnementales imposées par l’Union européenne et la politique d’ouverture commerciale. Il est par ailleurs indispensable d’avoir une réciprocité effective des normes d’un point de vue environnemental, du bien-être animal, sanitaire, de l’usage des antibiotiques et médicaments vétérinaires sans lesquelles l’agriculture européenne et wallonne seraient en concurrence déloyale avec les produits provenant du Mercosur.

Dans ce cadre, la FWA a interpellé les députés belges et wallons afin qu’ils votent une motion s’opposant à la signature de l’accord de libre-échange. Le Premier Ministre Alexander De Croo déclarait quant à lui cette semaine que les inquiétudes des gouvernements régionaux devaient être relayées et qu’il fallait plus de temps pour conclure cet accord, mais ne le considère pas pour autant impossible.