A l’initiative de la FWA, un spectaculaire convoi d’une centaine de tracteurs accompagné par plus de 200 agriculteurs a rallié ce vendredi midi les abords de l’Elysette où se réunissait quelques minutes plus tard le Gouvernement wallon. Au centre du débat : l’élaboration du plan stratégique wallon de mise en œuvre de la nouvelle PAC 2023-2027.

Ronald Pirlot

Par cette mobilisation, le secteur agricole entendait rappeler l’importance cruciale des choix que le Gouvernement s’apprêtait à poser. « Car derrière ces décisions, il y a des familles d’agriculteurs et d’agricultrices, mais aussi l’ensemble de tous les Wallons qui consomment les produits locaux » a précisé Marianne Streel à l’adresse du Ministre Borsus, de la Ministre Tellier et du chef de cabinet de Ministre-président Di Rupo (lequel était retenu au Codeco), venus à la rencontre des agriculteurs. Avant d’ajouter toute l’importance de voir la transition environnementale, que les agriculteurs ont déjà entamée, s’accompagner de volets économiques, sociaux et agronomiques réalistes et réalisables capables d’assurer un revenu aux agriculteurs.  

Une réalité économique dont s’est dit conscient le Ministre Borsus, qui précise que la philosophie générale tourne autour de « l’équilibre entre économie, rémunération et travail, délai pour pouvoir évoluer, accès des jeunes, accessibilité aux éco-régimes et aux mesures, transition environnementale et réponses aux exigences et aux ambitions en termes de transition climatiques. Le débat est sur la table du Gouvernement. Il le sera encore dans les heures, dans les jours qui viennent ».

La Ministre Tellier a également indiqué qu’assurer un revenu suffisant aux agriculteurs faisait partie des points d’attention du Gouvernement. « Et il est aussi de mon devoir, en tant que Ministre de l’environnement, de faire en sorte, au vu des changements climatiques dont vous êtes les premières victimes, que votre outil de production qu’est la terre soit en capacité de produire ».  

Une entrevue « avec beaucoup de calme et de dignité » comme le relève José Renard, où chacun a pu se jauger. « Nous restons très attentifs à la suite de ce dossier et, s’il le faut, nous redescendrons, mais à Namur cette fois » a prévenu Marianne Streel.