La prolifération de cette mouche étant conditionnée aux remontées des températures, le froid de ces derniers jours est de nature à mettre les risques de nouvelles attaques momentanément au frigo. Mais il semble clair que les risques de réitération du phénomène dans les prochaines années, vu les changements climatiques en cours, sont à prendre en considération.
Faut-il pour autant déplorer une situation inéluctable? A défaut de pouvoir influer rapidement sur le climat, il est possible, selon le Dr Demonty, de prévenir l’intensité de ces attaques. «On a pu observer que les larves se développent dans des cours d’eau pollués. En effet, elles s’accommodent bien de la pollution, contrairement à leurs prédateurs. En faisant respecter les normes en matière d’eaux usées et en assainissant les cours d’eau, on arrivera à faire revenir des libellules, des insectes, des tritons, des salamandres, des grenouilles ainsi que certains oiseaux comme le cincle plongeur qui consomment des larves de simulies et qui, aujourd’hui, ont disparu des ruisseaux pollués».
En attendant, la vigilance reste de mise, et pas seulement pour les parcelles le long d’un cours d’eau. «Les nuages de simulies peuvent en effet se déplacer de plusieurs kilomètres pour satisfaire leurs appétits sanguinaires». De fait, les 3 bovins dont Francis Baar doit déplorer le décès se trouvaient chacune dans des parcelles qui n’étaient bordées par aucun point d’eau.