PC : La semaine dernière, tu as participé au concours organisé lors du 9ième Congrès Européen des jeunes agriculteurs au Parlement Européen. Comment as-tu vécu cette expérience auprès des instances européennes ?
François : Je dois bien avouer que c’était la seule institution devant laquelle je n’avais pas encore manifesté ! (rires) Plus sérieusement, c’était assez impressionnant de voir le niveau de sécurité. On se rend compte que l’on rentre dans une véritable institution démocratique, qui doit être protégée des attaques extérieures.
PC : Est-ce que cette participation a fait évoluer ton rapport aux institutions européennes ?
François : En tout cas, cela m’a fait comprendre que les démarches de réorganisation de filières que l’on connaît chez nous ont lieu partout en Europe. C’est quelque chose de vraiment positif, car l’Europe, c’est souvent loin, et c’est vrai que depuis que j’ai repris la ferme, et même durant mes études, j’ai surtout vu une Europe qui se distanciait de l’agriculture en réduisant les budgets et en imposant des normes toujours plus strictes. Ici, l’expérience permet de mieux appréhender ce côté positif que représente l’homogénéité entre les pays. Tout le monde est sur le même pied, même s’il y a encore des différences et que je pense qu’il faut les réduire, notamment dans le droit belge ou wallon. Mais les contraintes, les objectifs, les problématiques et solutions sont les mêmes partout en Europe.
PC : Lors de cet évènement, tu as remporté le prix du meilleur projet axé sur le développement des zones rurales grâce à ton implication dans la coopérative Bel’grains. Peux-tu nous expliquer ce qui a été déterminant ?