A côté de ça, j’ai toujours grandi dans une ferme et mon père nous a transmis sa passion du métier. Si je reste dans l’enseignement, ne risquerais-je pas de passer à côté d’une véritable vocation?
Mon choix dépendra des garanties que nous pourrons obtenir pour l’avenir du secteur. D’où l’importance que revêtait pour moi, mais aussi pour tous les jeunes présents, d’aller manifester à Bruxelles, lundi dernier (26 février Ndlr). C’est véritablement parce que je crois en l’avenir de l’agriculture que j’ai participé aux deux manifestations bruxelloises.
Les stéréotypes ont la dent dure!
S’y rendre demande une organisation spécifique, mais c’était important d’y être. Plus nous sommes nombreux et plus nous avons de chances d’être entendus. Il est important d’obtenir gain de cause sur les questions de la simplification administrative et de la rémunération.
Durant le trajet, nous avons croisé pas mal de monde. Visiblement, bon nombre de personnes sur le bas-côté de la route apparaissaient encore surpris de voir une femme au volant d’un tracteur. Comme quoi, dans notre métier, les stéréotypes ont encore la dent dure.
Ai-je eu peur sur place? Non, il convient simplement de ne pas aller se placer en 1ère ligne, face aux autopompes. Mais il était important de faire entendre notre voix!»