C’est ce qui avait le plus marqué Gaëtan de Halleux, consultant en environnement auprès du Centre de Gestion Technique Agricole (CGTA) ayant fait ses classes dans le cursus agricole: «Ces cours sont moins axés sur l’agriculture en tant que telle, mais ils permettent de savoir si un projet tient la route. On y parle beaucoup, par exemple, de comptabilité de gestion, de la question du bail à ferme, de la PAC… La comptabilité de gestion est super importante quand on se lance car elle va permettre d’évaluer la rentabilité d’un projet.» Un point essentiel pour le consultant du CGTA, confronté au quotidien à ces questions de rentabilité, de comptabilité ou d’accès à la terre. «La force du cursus est qu’il est bien plus concret qu’on ne le pense au départ! Avec le recul, je vois à quel point les sujets abordés au cours B sont essentiels pour nos agriculteurs. Forcément, je vois des cas comme ça tous les jours.»
Et si ces cours sont une condition sine qua non à l’obtention des aides à l’installation, ils sont surtout le meilleur moyen de se lancer dans la profession, qu’on soit issu du monde agricole ou non. «Un fils ou une fille d’agriculteur verra d’autres manières de penser l’agriculture. Un NIMA (Non Issu du Milieu Agricole) y découvrira les bases et la réalité de l’agriculture en Wallonie. Dans les deux cas, je trouve que ces cours sont un passage obligé pour les futurs agriculteurs», ajoute Gaëtan de Halleux.
Prendre un bon départ nécessite donc une bonne formation. Un critère essentiel qu’a bien compris Mary Dombret, la responsable de la FWAcademy, qui ouvre ses premiers cours de Gestion et d’Économie ce début d’année. «Le défi, c’est de trouver le bon professeur, le bon orateur et la bonne personne pour donner le bon cours à nos futurs agriculteurs. Je pense que le pari est réussi: nous ouvrons nos premiers cours B cette année à Waremme et à Soignies. Un cycle de 114h pour faire de nos agriculteurs des futurs responsables d’exploitation. C’est un challenge, mais c’est passionnant!»