Des propositions pour trois des neuf conditionnalités ont été émises par la Commission européenne. Pour la BCAE 6, qui définit les règles à respecter en termes de couvert en période sensible, les États membres auront plus de flexibilité pour définir les périodes sensibles et les pratiques à respecter.
Pour la BCAE 7, qui régit la rotation des cultures, une proposition est faite que, pour satisfaire à ces exigences, les agriculteurs pourront choisir entre une rotation ou une diversification de leurs cultures. La diversification des cultures pourra être incluse dans les plans stratégiques des États membres qui le souhaitent.
Enfin, pour la BCAE 8, qui est l’obligation d’implanter du non-productif sur ses terres arables, les agriculteurs seront tenus de maintenir les particularités topographiques présentes sur les terres, mais le pourcentage obligatoire de non-productif sera supprimé. En revanche, les États membres seront dans l’obligation de proposer un programme écologique (type éco-régime) qui permettra de soutenir les agriculteurs qui, sur base volontaire, implantent des éléments non-productifs sur leurs terres. En Wallonie, cela correspond à ce que fait l’éco-régime «maillage écologique».
De plus, pour les BCAE 5 (érosion des sols), BCAE 6 et BCAE 7, il sera possible pour les États membres d’exempter certaines cultures, types de sol ou système agricole. Cela permettra donc une plus grande flexibilité aux États membres pour que les conditionnalités correspondent aux réalités de terrains, très différentes d’un pays à l’autre de l’Europe.