Céder son droit de préemption entraine un autre avantage pour le preneur, qui est le renouvellement du bail. En effet, en cas de cession du droit de préemption, le bail est renouvelé de plein droit au profit du preneur.
Le renouvellement prend cours au jour anniversaire de l’entrée en jouissance du preneur suivant la date d’acquisition par le tiers. Cela signifie que vous recevrez en tant que preneur une nouvelle première période de bail.
Veuillez noter que le preneur qui a cédé son droit de préemption ne peut céder l’exploitation du bien à un tiers pendant une période de neuf ans prenant cours à dater de l’entrée en vigueur du nouveau bail (et non de la cession)[1].
Si le preneur cède l’exploitation du bien à un tiers avant l’expiration de la période de neuf ans suivant le renouvellement du bail, il devra au bailleur une indemnité correspondant à 50 % du prix de vente des parcelles ayant fait l’objet de la cession du droit de préemption. La sanction est donc très lourde[2]!
[1] Toutefois, le preneur pourra valablement céder l’exploitation du bien à son conjoint, son cohabitant légal, ses descendants ou enfants adoptifs ou à ceux de son conjoint, de son cohabitant légal, ou aux conjoints et aux cohabitants légaux desdits descendants ou enfants adoptifs.
[2] Veuillez noter que si le preneur justifie d’un motif sérieux, il pourra être autorisé par le juge de paix à céder l’exploitation avant l’expiration de la période de neuf ans suivant le renouvellement du bail. L’autorisation devra néanmoins être préalable à la cession de l’exploitation.