Charrues et tracteurs

Vous les avez peut-être remarquées, les charrues sont à nouveau de sortie sur les routes de nos campagnes en ce moment ! Charrues ? Nous ne les mettons pas avant les bœufs, c’est pourquoi nous vous expliquons aujourd’hui tout (ou presque) ce que vous devez savoir sur le labour. Vous saurez ainsi pourquoi vous croisez d’imposants et drôles d’instruments attelés à nos tracteurs sur les routes que nous partageons, tout en faisant chacun des efforts de cohabitation sur nos chemins et chaussées.

Charrue

Tout d’abord, un petit cours de français agricole en accéléré pour avoir les bases :

Labourer, c’est ouvrir et retourner la couche arable (ou favorable à la culture) de terre d’un champ cultivé avec un instrument aratoire. Dans nos régions, l’instrument utilisé à cette fin est principalement la charrue.

Charrue : c’est donc l’instrument agricole qui est utilisé pour labourer la terre, c’est-à-dire la travailler de façon dissymétrique en rejetant et retournant la terre d’un seul côté (Larousse).

Charrue
Voici à quoi ressemble une charrue, telle que vous pouvez en croiser sur les routes.

l

Charrue
Et voici l’aspect d’un champ labouré (côté gauche de la charrue).

Mais pourquoi labourer ?

Grosso modo de octobre à mars, vos chances de croiser des charrues sur nos routes de campagne seront très grandes. Ces outils sont ensuite rangés pour le globalement le reste de l’année, sauf quelques exceptions.

Durant le labour, la profondeur de travail à laquelle la charrue s’enfonce se situe entre 15 et 30 cm maximum.

Bien que le labour ne présente pas que des avantages et qu’il existe plusieurs écoles en agronomie et donc de types d’agricultures différents, incluant le labour ou non, les principaux avantages du labour sont les suivants pour nos agriculteurs :

  • Le labour décompacte et aère le sol.
  • Les résidus de récolte, le fumier, la chaux ou encore les engrais minéraux sont mélangés avec la terre en plus de l’oxygène.
  • La minéralisation des éléments est accélérée, c’est-à-dire que les éléments sont décomposés et rendus réutilisables pour les végétaux qui pousseront ensuite sur le champ labouré.
  • Labourer réchauffe le sol et permet aux plantes de se développer plus rapidement après leur semis.
  • Les adventices, appelées couramment « mauvaises herbes », voient leur croissance retardée par le labour et permettent aux cultures de se développer avec moins de concurrence.
  • Le cycle de développement de certaines maladies fongiques (causées par des champignons microscopiques) qui s’attaquent aux cultures se voit brisé.

Nos sillons wallons, c’est #simplementbon !