Julie Elias, la directrice de la coopérative, ne cache d’ailleurs pas que l’un des principaux écueils serait l’émergence d’une prédominance de l’intérêt individuel au détriment de l’approche collective. «Il faut également avoir en tête que le modèle coopératif s’érige sur le principe d’une gestion globale et équitable par les membres de leurs trois casquettes : celle d’actionnaire, celle de producteur et celle de client. Si le prix de l’alimentation augmente, il nous faut pouvoir le répercuter» explique-t-elle.
Quant aux avantages du modèle coopératif, ils ont évolué avec le temps. «Initialement, l’idée était d’effectuer des économies d’échelle pour tout ce qui était logistique, comme l’achat des volumes d’alimentation ou les discussions avec l’abattoir. Aujourd’hui, l’atout se porte davantage sur la cohésion du groupe qui a su se fédérer, échanger sur ses pratiques, développer son réseau de point de vente à la ferme…».