Vous avez dû le voir, la FWA vient de créer un nouvel accompagnement pour les candidats futurs agriculteurs. La FWA, depuis toujours, accompagne la transmission d’exploitation. Depuis quelques années, les profils des candidats agriculteurs évoluent, et leurs projets aussi. On vous explique en détail pourquoi et comment « Futur Agri » est un outil indispensable dans l’évolution de notre secteur.

 

Récemment, le Ministre de l’Agriculture wallonne, Willy Borsus, faisait le constat d’une érosion de la diminution du nombre de fermes en Wallonie. C’est bien sûr une tendance positive, mais il est important d’aller plus loin encore en faisant repartir la tendance du nombre d’installations résolument à la hausse. C’est évidemment une préoccupation constante pour la FWA, qui place la question du renouvellement des générations au centre de sa réflexion, dans tous les dossiers sur lesquels elle travaille. 

 

Renverser la tendance ! 

Un contexte économique favorable, un allègement du poids de l’administratif, un cadre stable, et du réalisme agronomique, c’est ce dont nous avons besoin pour rendre de l’attractivité au métier. Nous y travaillons chaque jour, dans tous nos dossiers, dans chacune de nos revendications et de nos actions. Au-delà de cela, lorsqu’un ou une candidat-e réfléchit à s’engager dans le secteur, il est important qu’il/elle soit accompagné-e de façon adéquate et professionnelle. Aujourd’hui, outre les transmissions d’exploitations dans le cadre familial auxquelles nous sommes accoutumés, on voit apparaître d’autres profils de futurs agriculteurs qui demandent à être soutenus dans leurs démarches. C’est à ceux-ci que Futur Agri s’adresse. Comme précisé par Isabelle Jaumotte, directrice du service d’études, dans son interview ci-dessous, pour nos membres FWA rien ne change : la transmission de l’exploitation est toujours bien accompagnée par la FWA pour tous ses membres !

 

Un NIMA : qu’est-ce que c’est que ça ?

Peut-être avez-vous vu apparaître cet acronyme étrange dans vos lectures : le NIMA ! Derrière ces 4 lettres se cache une réalité bien actuelle : les NIMA, ce sont les « non-issus du milieu agricole ». Notre beau métier attire en effet des

candidats extérieurs au secteur, qui ont envie de se lancer dans la profession. Quand on connaît le métier, ses exigences administratives, et tout le cortège de démarches à effectuer pour s’y engager, ce n’est déjà pas simple. Alors, on peut imaginer que pour quelqu’un qui n’est pas « tombé dedans quand il était petit », c’est plus complexe encore. C’est à cette catégorie de candidats-agriculteurs que Futur Agri s’adresse. Mais pas que…Régulièrement, des personnes issues de l’agriculture mais ne souhaitant pas, pour diverses raisons, reprendre la ferme familiale, nous contactent aussi pour bénéficier d’un soutien technique et économique pour la création de leur activité d’agriculteur. Des Futur-Agris, eux aussi !

Quels services ?

Aider le candidat à « poser » son projet, à en affiner les contours, à en réfléchir la rentabilité potentielle, c’est le premier pas ?  Futur Agri s’en occupe !

Comprendre les démarches à effectuer pour devenir agriculteur, obtenir son numéro de producteur, connaître le cadre normatif en vigueur ?  Futur Agri s’en occupe !

Répondre aux questions juridiques ? Futur Agri s’en occupe !

Grâce à son expertise, la FWA est en effet plus que compétentes pour assurer un démarrage solide au candidat futur agriculteur. Au-delà de cet accompagnement, le candidat Futur-Agri pourra aussi bénéficier des avantages accordés aux membres FWA auprès de ses services partenaires, comme le CGTA ou FiscaliFWA.

INTERVIEW - ISABELLE JAUMOTTE - DIRECTRICE DU SERVICE D’ÉTUDES

isabelleIsabelle, pourquoi ce nouveau service « Futur Agri » ?

Au fil du temps, et depuis plusieurs années déjà, nous sommes contactés de plus en plus régulièrement par des candidats agriculteurs qui souhaitent s’installer hors du cadre traditionnel familial. Les agriculteurs le savent bien, s’installer n’est pas une mince affaire. Cela requiert une réflexion approfondie et un nombre important de démarches, tant sur le plan financier qu’administratif. Il est indispensable de se faire accompagner par des personnes compétentes, ce que ces « futurs agris » ont bien compris, et ils se tournent vers la FWA, dont ils connaissent l’expertise. Ce qui fait la force de la FWA, c’est qu’elle est indépendante des pouvoirs publics, car elle est financée par les cotisations de ses membres. Il est indispensable de préserver cette indépendance, et c’est pour cela que nous avons ouvert nos différents services, moyennant une cotisation de base, pour assurer cet accompagnement de façon efficace.

 

Futur Agri, ce n’est pas un service traditionnel d’aide à l’installation ?

Oui et non. L’objectif ici c’est d’offrir nos services et compétences à toute personne qui n’est pas agriculteur pour l’aider dans son projet. C’est un accompagnement à l’installation, mais uniquement pour les personnes qui ne sont pas dans le trajet traditionnel de la reprise d’une exploitation familiale, que l’on connaissait majoritairement auparavant. Il s’agit d’aider des personnes non-issues du secteur à reprendre ou créer une activité agricole et ce, quel que soit leur âge.

Il peut aussi s’agir d’un candidat qui vient d’une exploitation agricole, mais qui veut créer un projet totalement indépendant de la ferme dont il est issu. Il va de soi que lorsqu’une transition père/mère- enfant s’organise dans une ferme cotisant à la FWA, nous l’accompagnons comme nous l’avons toujours fait dans le cadre des services offerts à toute ferme membre.

 

Quelques exemples des profils déjà rencontrés ?

Typiquement, le genre de profils que nous avons accompagné, c’est celui d’un jeune qui veut s’installer, mais qui favorise la création d’une nouvelle activité hors de la ferme familiale, soit parce que son projet ne s’y inscrit pas, soit parce qu’un projet de reprise n’est pas encore envisageable en raison de la structure de la ferme ou de l’âge des parents,par exemple. Nous avons aussi rencontré le profil du salarié qui veut changer radicalement de carrière et choisit, pour sa réorientation professionnelle, de lancer une activité de production agricole, généralement sur une

surface réduite, avec un projet qui ne s’inscrit pas dans les productions agricoles traditionnelles de notre agriculture wallonne, mais qui y a tout à fait sa place. C’est à ce genre de profils que futur Agri s'adresse.