Le "Space" s'est ainsi ouvert le 12 septembre "sous un ciel plombé" pour les éleveurs, indiquait le quotidien Le Figaro dans un article significativement intitulé "le grand blues des éleveurs". Un profond sentiment d'injustice sape le moral de ceux-ci. Aujourd'hui, 30% de la consommation bovine du pays est assurée par des importations, notamment extra-européennes, dont il est loin d'être garanti qu'elles correspondent aux normes de production de l'UE. Par ailleurs, les émissions de GES de l'élevage, à base de consommation de végétaux, peuvent-elles être comparées à celles dues à l'usage d'énergie fossile? Si souvent désigné à la vindicte de l'opinion, pour des raisons la plupart du temps dues à l'ignorance, les vertus de l'élevage, "vecteur de biodiversité, responsable du stockage de carbone ou encore de production nette de protéines" sont allègrement perdues de vue. Toutes données contribuant à une désaffection à l'égard du secteur. Un Professeur de Sciences Po Aix-en-Provence commente: «le métier, avec ses nombreuses contraintes, n'attire plus autant les jeunes. Les éleveurs pâtissent d'une mauvaise image car ils sont accusés par certains activistes de polluer. Tout cela pour des revenus qui sont les plus bas de la profession agricole».