16 OCTOBRE - JOURNÉE MONDIALE DE L’ALIMENTATION

 

Le 16 octobre est la date de la journée mondiale de l’alimentation instaurée par la FAO.

La FAO, Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture, a été créée elle-même un 16 octobre, en 1945, au lendemain de la guerre, avec pour objectif primordial d’aider à construire un monde libéré de la faim.  Cet objectif, dont on comprend évidemment ce qu’il avait de prioritaire en 1945, ne l’est pour autant pas moins aujourd’hui...

Produire une alimentation de qualité pour tous, c’est la mission qu’assurent 1,3 milliards d’hommes et de femmes qui, à travers le monde, travaillent en agriculture.

L’accès à l’alimentation, la souveraineté alimentaire, sont des enjeux stratégiques majeurs, et contribuent au maintien de la paix, de la santé, du bien-être de la population.

L’agriculture européenne a relevé le défi fixé par la FAO avec brio. La PAC, née du traité de Rome en 1957 a, durant plusieurs décennies, soutenu le secteur agricole pour l’aider à atteindre cet objectif.

Au fil du temps, alors que notre société fait face à de nombreux autres enjeux, les missions de la PAC, et en conséquence celles des agriculteurs, se sont élargies.

Produire de l’alimentation en suffisance ne suffit plus : il faut désormais le faire avec une attention croissante à la qualité sanitaire, au bien -être animal, à l’impact environnemental et climatique de l’activité agricole. Une fois encore, les agriculteurs ont empoigné ces défis avec une détermination sans faille qu’il faut leur reconnaître.

Aujourd’hui, alors que la prochaine programmation de la PAC est en voie de finalisation, les agriculteurs européens et wallons ont de quoi être inquiets. Leur revenu moyen reste très inférieur à celui de leurs concitoyens (40% du revenu comparable), et le cadre qui se profile, avec la nouvelle PAC et le Green deal européen, est plus exigeant que jamais.

Les agriculteurs européens sont préoccupés, par leur revenu trop faible d’une part, mais aussi parce que tout laisse à penser que les objectifs essentiels affichés par les institutions européennes ne seront pas atteints. Pire, il est désormais démontré que la Commission européenne en est parfaitement alertée, par la publication de plusieurs études (*) qui démontrent toutes que la PAC et le Green deal (et en particulier la stratégie « De la ferme à la table ») nous conduisent vers une réduction de la production européenne, de la productivité de notre agriculture, vers une hausse du coût de production et du prix de la plupart de nos productions, vers une dépendance croissante aux importations.

Bref, vers une perte de notre souveraineté alimentaire et un renforcement de l’inégalité des citoyens face à l’accès à l’alimentation, qui est pourtant un droit fondamental.

La Fédération Wallonne de l’Agriculture a rapporté les inquiétudes du secteur auprès du Gouvernement wallon, qui prépare le plan stratégique régional pour la PAC, lors d’une rencontre qu’elle a provoquée le 1er octobre dernier. La FWA a également alerté les autres niveaux de pouvoir concernés, dont les parlementaires européens belges.

Nous poursuivrons notre travail de conviction aussi longtemps qu’il le faudra, car la préservation de notre agriculture wallonne, de ses nombreux atouts, du revenu des familles agricoles et celle de notre souveraineté alimentaire sont au cœur de nos préoccupations.

En cette journée mondiale de l’alimentation comme en tout temps, elles devraient l’être aussi pour nos concitoyens, et pour tous nos responsables politiques.

(*) - Etudes du Centre de Recherche Commun - De l'Université de Kiel (Allemagne) - De l'Université de Wageningen (Pays-Bas) - Du département américain de l'Agriculture  Du Grain Club

 

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